25 octobre 2018
Premiers frimas
Premiers frimas.
J’en ai l’âme mouillée autant que ce ciel gris
Sa couleur vient souiller ce jour tous mes écrits
Je veux voir du soleil et plus ce plafond bas
Ce couvercle opaque et lourd je n’en veux pas.
Pourtant hier encore je sentais sur ma peau
La chaleur des rayons de l’astre au plus haut
Qui narguait triomphant les nuages audacieux
Qui osaient bien déjà envahir tous les cieux.
Ma carcasse rouillée grince sous les assauts
De cette humidité qui lèche mes vieux os
J’ai allumé le feu et réveillé le poêle
Pour réchauffer un peu si possible leur moelle.
Plus de feuilles au sol, moins de fleurs au jardin
Je crois que la saison impose son refrain
Vois comme elle déshabille de leurs atours de fête
Les arbres autour de moi qui font la triste tête.
La vie au ralenti qui rentre dans sa niche
Le temps n’est plus propice aux débordements riches
Quand se recroquevillent les herbes dans les champs
Que dans le coeur des villes les pavés sont glissants.
J’en ai le cœur frileux autant que sont les cieux
La brume vient voiler tous mes élans glorieux
Alors je m’emmitoufle d’une écharpe de laine
Tandis que mon regard s’échappe vers la plaine.
Pierre-Jean BOUTET
cambredaze.canalblog.com
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