21 septembre 2018
Dans les limbes.
Dans les limbes.
Souvent me semble-t-il je pars à la dérive
Mon esprit s’évanouit sur la pente déclive
S’il ne prend pas son vol pour joindre une autre rive
Ou ne se dissous pas dans l’azur des eaux vives.
Me retrouver ailleurs sans bien l’avoir voulu
Comment cela arrive je ne l’ai jamais su
C’est comme le sommeil lorsqu’il vous surprend
Jamais je n’ai saisi quel était ce moment.
Est-ce une maladie ? Je ne saurai vous dire
D’aller au paradis ce ne serait pas pire
Car je dois l’avouer que je m’en trouve bien
Je ne cherche à guérir, même je l’entretiens.
J’en reviens chaque fois avec sur ma langue
Au bout de mon stylo des mots très impatients
Comme s’ils se libéraient d’une espèce de gangue
D’un monde où ne vivent que quelques revenants.
Mais ce monde est plein d’une magie étrange
Quand à chaque visite il me semble qu’il change
J’y suis habitué plus rien de me dérange
Je n’y ai toutefois pas rencontré les anges.
Mais il doit héberger je crois quelques poètes
Qui s’y sont réfugiés dans ces limbes imparfaites
Ils me soufflent souvent des vers à partager
C’est écrire qu’ils aiment je n’y peux rien changer.
Pierre-Jean BOUTET
cambredaze.canalblog.com
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