Tour de cochon et part des anges.

Les facéties de Pierre

Tour de cochon et part des anges.

On aime à associer des mots très ordinaires en des couples étranges pour créer d’autres airs, je vous propose ainsi de façon incongrue d’associer le mot ange avec tire-bouchon, qui l’eut cru ?

Quelle est la parenté qui pourrait bien surgir de ces mots accolés, de ces mots mal mariés ? Dans les vieilles bouteilles de vin très raffinées, se crée au fil du temps un vide au sommet, très joliment nommé « part des anges » que le tire bouchon ira lors libérer, lorsque cette bouteille on ira déguster. Ainsi se trouve un jour associés, oh surprise, cet objet ordinaire et ce vide éthéré. 

Mais dans le sens contraire je peine à deviner comment le tire-bouchon pourrait à ce point s’élever qu’il irait côtoyer jusqu’au ciel quelques anges, il en retomberait, foudroyé par l’orage. La queue en tire-bouchon que tous les cochons ont, est peut être la piste qui s’offre à l’artiste. Le cochon on le sait s’avère à déguster, fort savoureux ma foi, en charcuteries d’autrefois. Il est un saucisson qu’on appelle Jesus, ça nous rapproche un peu d’un ciel inattendu, ainsi se fait un lien, j’avoue qu’il est ténu, entre le paradis et cet objet pardi.

Je me demande aussi, que ferait donc un ange, trouvant un tire-bouchon trouve-t-il ça étrange ? Serait-il comme on dit de la poule et du couteau, interdit devant l’objet qui n’est pourtant maudit ? Comprendrait-il l’usage de cette vis sans fin, serait-il assez sage pour déguster du vin ? 

Je vous laisse sans doute un peu abasourdi devant ce complot de mots que j’ai ainsi ourdi.

Pierre-Jean BOUTET