31 juillet 2018
Un peu d’encre, à peine...
Un peu d’encre, à peine.
Comme vous j’en suis sûr j’ai la plume qui flanche
Lorsque je réalise ce que j’ai dans ma manche
Un peu d’encre à peine, des valises de mots
Rien qui puisse hélas empêcher les bourreaux.
De pauvres mots d’amour contre toute la haine
Qui embrase les cœurs et nourrit tant de peines
Fragiles mots de paix devant cette violence
Qui arrive à mettre les hommes en transe.
Toucherai-je un coeur, atteindrai-je une âme
Que rien malgré cela n’ébranlera l’infâme
Convaincrai-je un homme, une femme, un enfant
Que cela je le sais n’est en rien suffisant.
S’il y avait mille bouches pour relayer ces mots
Si on les entendait souvent sur les radios
Peut-être bien qu’alors mais j’en doute vraiment
Les hommes suspendraient leurs armes un instant.
Car ce que l’on apprend dès l’enfance aux enfants
C’est d’avoir peur de l’autre, car il est différent
C’est bien de le juger, au lieu de le comprendre
Ce n’est pas de donner, mais las plutôt de prendre.
Car ce que l’on inculque aux enfants de tous temps
C’est d’avoir peur de l’autre et d’être méfiant
De ne pas expliquer qu’on est tous différents
Mais tout aussi pareils, que sont tous les enfants.
Une fois de plus ce matin de dimanche
Ma plume a joué quand je craignais qu’elle flanche
Comment se résigner à taire ce que l’on pense
Et à ne pas lutter pour bâtir la confiance ?
Pierre-Jean BOUTET
cambredaze.canalblog.com
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