Tant de portes

Tant de portes.

Avec la poésie on ouvre tant de portes

Toutes si différentes chacune nous apporte

Comme un nouveau regard qu’on peut glisser alors 

La poésie nous aide à regarder dehors.

Nous sommes prisonniers de tant et tant de normes

Enfermés dans des codes, protégés du difforme

Le langage lui même malgré ses multiformes

Seule la poésie peut dépasser les formes.

Elle est plus qu’une langue et ne contraint les mots

Elle revêt parfois des poils comme un pinceau

Ou bien comme un archet, elle émet des notes

Qui font que âmes ou cœurs, les entendant grelottent.

Elle fait elle aussi

L’école buissonnière 

Et s’affranchit des règles qu’on veut lui imposer

Elle avance alors 

D’un pas bien plus allègre 

Qui vous entraîne loin si alors la suivez.

Elle n’a pour voyager nul besoin d’artifice

Elle est tapis volant, qu’avec ses vers elle tisse

Elle sait enchanter quand le monde est triste

Elle nous fait pleurer, lorsque est bon l’artiste.

Lorsqu’elle nous attrape dans ses filets de soie

On décolle avec elle et plus on n’aperçoit 

Ce qui est autour de nous, qui passe au second plan

C’est bien là qu’est son charme, et il est épatant.

Avec elle on s’élève et on prend du recul

Elle vous y invite et sans aucun calcul

De là-haut on comprend sous d’autres perspectives

Un peu mieux ce qu’on vit ou bien qui nous arrive.

Elle a pour vertu

De nous porter aux nues

De nous entraîner loin dans d’autres dimensions

Elle agite ses ailes

Dans un monde parallèle 

Où tout paraît plus clair, loin de toutes raisons.

Pierre-Jean BOUTET

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