29 avril 2018
Éternel combat
Éternel combat
L’onde paresseuse, juste un friselis
Vient mourir sur la roche en un doux clapotis
Et sous l’eau cristalline,sont ballotées des algues
En ballet silencieux, là au rythme des vagues.
Au fil des millénaires la roche s’est sculptée
Elle est la plus fragile du dialogue singulier
Entre l’eau qui la bat et elle qui lui cède
Sous ces coups redoublés, un soupçon d’elle même.
Ce jour est bien trompeur dans toute sa douceur
Dans les temps de tempêtes la vague a plus de coeur
Et la pierre lui rend bien plus pour son malheur
Sous les coups de boutoir, un peu elle se meurt.
Le vent et le soleil, jouent aussi la partie
Ils se sont tous ligués, sur la pierre meurtrie
Ses mille cicatrices, demeurent seules traces
Elle sera vaincue, au bout de guerre lasse.
Sentinelles muettes elles forment un bataillon
De rangées tourmentées entre l’eau et la terre
Elles sont les gardiennes comme d’un sanctuaire
Elles prennent les coups, solides protections.
Là entre terre et mer se jouent tant de batailles
Dont on voit les stigmates, au cœur de la pierraille
Ils s’étalent à mes pieds dans leur beauté austère
Et je crois voir alors jusqu’aux os de la terre.
Pierre-Jean BOUTET
cambredaze.canalblog.com
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