1 février 2018
Fardeau
Fardeau
Que dire de l’angoisse qui me prend tout à coup
Sans raison apparente, elle submerge tout
Elle fait comme un noeud tout au creux de mon ventre
Elle serre tant qu’elle peut, je ne peux que me rendre.
Elle surgit souvent comme à l’improviste
Un fantôme glacé, qui entre alors en piste
Du mal à respirer, étau dans la poitrine
Elle ne fait de cadeau, c’est le coeur qu’elle opprime.
J’ai beau me raisonner, je dois subir sa loi
Elle ne disparaîtra, si je n’y pense pas
Mais je cherche toujours quelle en est la source
Avec le sourd espoir, qu’enfin je la repousse.
C’est dans cette vie double que nous menons au fond
Ces niveaux de conscience dans lesquels on se fond
Dans ces contradictions et dans ces frustrations
Ces peurs inavouées que git l’explication.
Quand je crois avoir barre sur le cours de ma vie
L’angoisse me renvoie à ce que je ne dis
A ces craintes qui minent sourdement chaque instant
Au fait que je ne puis contrôler ces tourments.
J’ai parfois l’impression que s’éloigne cette ombre
Tout me semble alors plus brillant et moins sombre
Mais ce n’est qu’un répit avant nouvel assaut
De cette ennemie dont je porte fardeau.
Pierre-Jean BOUTET
cambredaze.canalblog.com
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