Canicule

Canicule

Quand baigné de cette eau qui sourd depuis ma peau

Qu'écrasé sous le plomb, qui fuse sans repos

Je me terre au fond des moindres flaques d'ombre

Sur le thermomètre s'affolent les nombres,

Ce n'est plus de chaleur lors dont il est question

Une grande torpeur envahit les maisons

Car quand la canicule s'abat sans rémission

Il serait ridicule de penser que c'est bon.

Un léger souffle d'air, la porte du frigidaire

On court après le frais pour le fuir ce calvaire

Et on a nostalgie de tous ces jours d'hiver

On rêverait aussi de période glaciaire.

Affalé où on peut fuyant tout mouvement

Qui trempe votre corps aussitôt dans l'instant

On sirote à plaisir une boisson glacée

Il ne le fallait pas c'est encore raté !

Le mieux c'est se plonger dans la première mare

De rester dans son bain assis dans sa baignoire

De rechercher ces jets qu'offrent certaines places

Ou d'aller à la mer, de trouver une plage.

Pierre-Jean BOUTET