Notre îlot

Notre ilot

Sur les montagnes russes où la vie nous promène

Même le roi de Prusse n’en peut faire de même

Un instant au sommet, aussitôt dans le gouffre

Un jour on est aimé, le suivant là on souffre.

Dans cette course folle dont on ne sait le but

On en connaît la fin et aussi le début

La raison n’est lumière que de façon fugace

Ce ne sont que questions qui occupent la place.

Dans le grand labyrinthe qui n’a qu’une sortie

Tu suis mille chemins au gré de tes envies

Tu ne connais des règles qu’une faible partie

Et les dés que tu lances sont tous pipés pardi.

Arrivé où j’en suis, cela pas plus qu’un autre

N’ais tout compris du jeu ou bien de ses arcanes

J’entends déjà la mort qui quelque part ricane

Lui fais des pieds de nez plus que des patenôtres.

Parmi tous les méandres de ce fleuve en folie

Qui nous prend dans sa course nous roule dans son lit

J’ai trouvé quelque calme dans un ilot d’amour

Celui qu’on s’est bâti tous deux, jour après jour.

Pierre-Jean BOUTET

cambredaze.canalblog.com