Le temple oublié
Le temple oublié
Le silence des pierres en est assourdissant
L'absence de prières à vous glacer les sangs
Le sens de ces manières qu'ont perdues les passants
Qui gardent une âme fière que c'en est agaçant.
L'offrande est si rare que c'en est indécent
Parfois on se demande ça en devient lassant
Sera-ce aux calendes qu'on reçoit un présent
Faudra-t-il qu'on se vende, le propos est blessant.
Sous des voûtes si sombres que s'y perdent les ombres
Sont gravées des histoires étranges et sans nombre
Personne ne s'inquiète d'en comprendre le sens
Dans ce monde sans tête qui va à contresens.
Tout est pourtant écrit depuis la nuit des temps
C'est à corps et à cris que hurle le présent
Comment fut la naissance puis advint la croissance
Comment avant la chute ce fut la décadence.
Dans le temple oublié volètent entre les murs
Les âmes esseulées des prophètes d'antan
Qui avaient vu hélas cette déconfiture
De l'homme orgueilleux déchu comme Satan.
Pierre-Jean BOUTET
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