Service

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Minuit vient de sonner au clocher de l'église

La nuit est commencée et je fais ma valise

Une heure incongrue pour un nouveau départ

Mais le devoir m'appelle et cela sans retard.

Je m'en vais au secours des corps et non des âmes

Des souffrances impromptues des hommes ou des femmes

Car j'ai pour profession médecin de campagne

Vous ne devinerez ce qu'à ça moi je gagne.

Quand je vois s'éclairer un regard, un sourire

L'angoisse ou la douleur qui s'en va et chavire

Quand j'ai pu apporter un vrai soulagement

Aux souffrances éprouvées par un petit enfant

J'ai alors dans mon cœur des trésors de lumière

Que d'avoir pu puiser dans l'amour de mes frères

La fatigue est là, les efforts m'ont coûté

Mais tout cela n'est rien lorsqu'on a pu goûter

À ce beau sentiment d'avoir été utile

D'avoir été en aide à des êtres fragiles

D'avoir en récompense eu leur reconnaissance

C'est baume de jouvence, une vraie renaissance.

L' horloge peut sonner de jour comme de nuit

À moins que d'être mort j'y vais si je le puis

Mais je sais bien hélas que sont venues des temps

Où ce qui comptera c'est plus l'argent comptant.

Les hommes d'aujourd'hui ont plus les pieds sur terre

La valeur primordiale n'est d'être volontaire

Le dévouement d'hier s'appelle un service

C'est l'argent désormais qui est entré en lice.

Pierre-Jean BOUTET

cambredaze.canalblog.com