Bagarres fraternelles
Bagarres fraternelles
On se battait garçons, pour des riens des foutaises
On en cassait c'est bon, des vases et des chaises
C'est l'aîné que surtout punissait notre père,
Qui à ses yeux en tout, devait être exemplaire.
Nous étions turbulents comme tous garnements
C'était continûment de beaux affrontements
Pour savoir qui et quand serait le commandant
Le petit devint grand et le plus fort souvent.
Quand on est un enfant sachez c'est différent
L'âge est important, ça se joue à deux ans
Le plus fort est souvent le plus âgé des grands
Dans ce cas étonnant, ce fut bien moi pourtant.
Le jeune, le rêveur, le lecteur de romans
Le tendre, le câlin, aussi le moins battant
Les muscles habillèrent ce jeune adolescent
Lui donnèrent assurance et le respect des grands.
La vie avec mes frères plus calme évidemment
Je voyais la surprise dans leurs yeux tout le temps
Nous devînmes adultes, beaucoup plus ressemblants
Les luttes de l'enfance nous en rions maintenant
Mais j'ai la nostalgie du petit combattant
Quand il se démenait dans ces emportements
L'énergie qu'il avait et la rage souvent
Pour sortir du combat écorché mais content.