En remontant le temps

En remontant le temps

Je m'en vais vous conter la belle promenade
Que j'ai faite chez moi par là où je gambade
La lumière d'automne jetait ses derniers feux
Le ciel était limpide, et l'air si merveilleux.

Le chemin part de Eyne et on le suit sans peine
Il court à travers champs entre des roches vieilles
On y trouve les traces des hommes d'avant veille
Sous forme de menhirs, d'abris ou de dolmen.

La vue est magnifique, elle est panoramique
Partout sont des sommets qui veillent sur la plaine
La plaine est un plateau émaillé de moraines
Forêts et pâturages, en frontière hispanique.

Un pont mégalithique, des roches à cupules
Il y a tant de surprises que j'ai quelques scrupules
A vous les dévoiler tous ces espaces ouverts
De peur que trop nombreux les vouliez découverts.

Le chemin se poursuit il est bordé de saules
Dont les troncs si noueux les bordures épaulent
Il est ce jour jonché de grands tapis de feuilles
Qui semblent pavés d'or quand le soleil les cueille.

Parfois sur l'horizon ou sur le bord d'un champ
On voit les silhouettes de chevaux immobiles
Ce sont les sentinelles de ce monde tranquille
On dit qu'ils veillent là depuis déjà longtemps.

J'éprouve un sentiment de bien être complet
Le soleil me caresse, tout me semble parfait
Chaque chose a sa place tout comme moi peut-être
Ce jour là en accord avec nature et êtres.

Pierre-Jean Boutet