Plaquée !

Plaquée 

La porte a claqué, elle pleure à chaudes larmes

La tempête couvait, y avait eu des alarmes

Mais elle n'avait pas cru que le lien se romprait

Lorsque au creux du lit, ils se réconciliaient.

Il en voulait bien plus qu'elle ne pouvait offrir

De cette vieille école qui pense que le mâle 

Est maitre en sa maison et qu'il a une esclave

Soumise à ses désirs et prompte à le servir.

Elle a bien essayé de suivre ce modèle 

Elle lui est restée elle même fidèle 

Mais il a décidé sans aucune vergogne

D'aller chercher ailleurs à tondre la cigogne.

Il laisse trois enfants à sa charge derrière 

Considérant qu'il paye pour toutes leurs affaires

Il leur fait des cadeaux pour leur anniversaire

Pense que ça suffit pour être un bon père.

Elle est dévastée d'avoir sacrifié 

A son seul objectif de faire une carrière

Ses propres ambitions car elle passait derrière

Il paraissait alors amoureux et sincère.

Voilà qu'elle a vieilli bien trop pour la montrer

Car ce triste macho est trop fier d'arborer

Une très belle femme comme un beau trophée 

Propre à souligner sa fière virilité.

Hélas il en existe de ces caricatures

De ces hommes aux désirs un peu contre nature

Qui pense que le couple n'est pas fait pour durer

Qui n'hésite donc pas à rompre pour consommer.

Ce n'est hélas même pas une question de morale

La vie est un pari dont les mises sont variables

La société est là pour dire le condamnable

Mais le bonheur n'est pas une chose raisonnable.

Pierre-Jean Boutet

cambredaze.canalblog.com