24 juin 2016
Lune obsidienne
Sur les plages obsidiennes de cette lune pâle
Courent des veines bleues en longs reflets verdâtres
Des brumes très opaques flottent aux couleurs opales
Que de vifs éclairs blancs zèbrent comme au théâtre.
Des formes sinueuses s'y meuvent lentement
On voit comme des têtes s'y lever par moment
Toute une vie y grouille, s'y bat férocement
Les vaincus disparaissent, restent les survivants.
Des hauts fûts se découpent sur un fond écarlate
En descendent en faisceaux de longues lianes plates
Des flocons noirs et blancs s'égrènent à leurs branches
Et des grappes violines aux écailles très blanches.
Quel que soit le décor que le vaste univers
Peut offrir à la vie pour s'y épanouir
On retrouve partout la même envie de jouir
Pour soi seul de l'espace, des ressources et de l'air.
C'est par l'étroit chemin de ce combat pour vivre
Que sont sélectionnés ceux qui pourront survivre
Sur cette lune pâle comme c'est par chez nous
C'est une loi de base qui s'impose partout.
Pierre Boutet
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