17 juin 2016
Au cœur des ténèbres
Au profond de la grotte, dans ses couloirs étroits
Aux parois qui suintent et dans l'humidité
Dans le froid permanent hiver comme été
Se forment des couronnes pour des têtes de rois.
De vastes draperies tapissent les murs sombres
Des colonnes tourmentées entre lumières et ombres
Et mille concrétions de calcaire sculptées
Ornent ces galeries depuis l'éternité.
Ce sont là les vestiges et les traces laissées
Par de profonds cours d'eau qui coulent sous la terre
Par les eaux infiltrées au fil des millénaires
Et ces patientes œuvres, goutte à goutte placées.
Il y règne le silence et puis l'obscurité
Que des lueurs discrètes viennent parfois troubler
Quand les pas hésitants de visiteurs curieux
Parcourent ces passages aménagés pour eux.
Puis le calme revient et toutes ces merveilles
Retournent à la nuit dans leurs caches secrètes
Il m'arrive souvent d'espérer que l'on veille
Sur ces trésors enfouis à l'abri de nos quêtes.
Pierre Boutet
Publicité
Publicité
Commentaires