Tous les quatre

Tous les quatre

C’est de la violence des vents que naissent les tempêtes

De la vigueur des eaux que s’érodent les terres

De l’énergie des flammes que les forêts se meurent

Des forces telluriques que notre terre tremble

C’est la brise légère qui caresse ta peau

C’est la source si fraîche qui là te désaltère

C’est le feu du foyer qui réchauffe ton corps

C’est la terre fertile qui te donne ton pain

C’est le vent dans les voiles qui pousse le bateau

C’est le fleuve généreux qui arrose la terre

C’est la flamme du four qui forge ta charrue

C’est le sol labouré où poussera ton blé

C’est le blizzard sauvage qui ravage le nord

C’est le torrent furieux qui emporte le pont

C’est le brasier dément qui brûle la maison

C’est un éboulement qui te coupe la route.

C’est un zéphyr léger où flotte un parfum

C’est une pluie légère qui rafraîchit le soir

C’est une chaleur douce qui joue contre ta peau

C’est un joli terreau où fleurissent des roses

Ce sont les éléments de nos vies de mortels

Qui la font tour à tour heureuse ou dangereuse

Les quatre éléments dont toute vie procède

Et qui jouent avec nous comme avec des enfants.

C’est l’air comme la terre, c’est l’eau ou bien le feu

Ce sont souvent eux tous, associés ou contraires

Ils sont omniprésents solides, immatériels

Ils sont autour de nous, ils sont aussi en nous.

Pierre Boutet

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