25 mars 2016
Fin du jour
Le vois-tu ce berger, au loin sur la lande
Silhouette engoncée dans une houppelande
Appuyé comme pensif sur son bâton noueux
Le regard qui balaye son troupeau de laineux
Vois -tu cet homme là, il appartient au monde
Qu'ont oublié les hommes, au cours leur histoire
A ce monde peuplé de lutins et de gnomes
Auquel seuls les enfants peuvent encore croire.
Quand ce berger secoue sa tête sous la bure
On dirait que le vent souffle sur la nature
Quand il lance un appel pour rassembler ses bêtes
Regarde elles répondent à son étrange requête.
Le crépuscule estompe les contours du vieux mont
On voit un noir corbeau planer dessus le pont
Des ombres gagnent lentes le bord de l'horizon
Quelques lumières s'allument aux fenêtres des maisons.
Au dessus de la scène, la lune est un fanal
Qui joue sur les reflets d'un sinueux canal
Des branches se découpent sur l'opale du ciel
Le hurlement d'un chien laisse un goût de fiel.
Le berger est rentré ainsi que ses moutons
Sa houppelande pend à côté d'un lampion
Il mâche lentement un morceau de jambon
Et jette à son chien le pain de vieux croûtons.
La nuit tombe paisible, la nature s'endort
Sauf les esprits malins qui hantent le décor
Quand tout autour est noir, ton imagination
Réveillera ce soir peut être tes démons.
Pierre BOUTET
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