19 mars 2016
Prémices
Je vois les toits d'ardoise où subsistent en traînées
Quelques plaques de neige par l'hiver oubliées
Dans un ciel plombé gris, sous ce plafond si bas
La terre espère le printemps qui ne vient pas.
Dans cet entre deux la nature hésite
Entre un soleil bas et un feu qui crépite
On prépare les semoirs mais le sol est glacé
On a toujours l'espoir des dernières gelées.
Des fumées s'échappent de toutes les cheminées
On brûle dans les foyers les dernières flambées
Dans les granges le foin va peut être manquer
Les animaux languissent de retrouver les près.
Quelques crocus timides pointent leurs nez colorés
Des arbrisseaux verdissent leurs rameaux audacieux
Avec un peu d'avance, les nuages au cieux
Tempèrent à grand peine des aubes bien givrées.
Printemps joli printemps tu te fais désirer
Réveille toi enfin, vas tu te décider
Nature, hommes et bêtes sont à bout de patience
Ne trahi, je t'en prie, plus avant, leur confiance.
Je vois des toits d'ardoise fondre tous les glaçons
On va peut être enfin entrer dans la saison
Où toute vie renaît ainsi que les chansons
Où le cœur bat plus fort et l'amour à raison.
Pierre BOUTET
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