Relatif
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Le glissement des jours s’enfuit comme velours
Si insensiblement, et comme il fait toujours
Que ce doux froissement laisse si peu de traces
Une usure subtile, aux effets peu fugaces
Le réservoir de vie, se vide goutte à goutte
Quel que soit le débit un jour vide est l’outre
Chacun a sa réserve mais il ne sait laquelle
Cela importe peu pourvu qu’la vie soit belle.
Il est certaines gens que cette fuite obsède
D’autres indifférents ou bien plus fatalistes
Vivent au jour le jour et n’en sont pas plus tristes
Le temps n’est une option, chacun un jour lui cède.
Pourquoi se demander quand cela va finir
Plutôt s’interroger comment donc le garnir
Beaucoup consacrent leur temps à goûter les plaisirs
Quelques uns seulement aussi à y construire.
Il n’y a pas de règles, au bout du compte tous
Nous nous retrouverons au même rendez vous
Le bilan de nos vies nous n’en sommes comptables
C’est ceux qui resteront qui dresseront la table.
Le temps est relatif, chacun y a son rythme
De la vie quelques uns veulent entonner l’hymne
D’autres sont plus dolents et prennent tout leur temps
Qui peut dire pourtant qu’il a tout fait à temps ?
Pierre BOUTET
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