Déserts
Parcourir des déserts, au cœur du dénuement
Aller chercher réponse sous un clair firmament
Se retrouver si nu en face de soi même
Se trouver confronté aux questions éternelles.
Qui comme Théodore, dans des quêtes prétextes
A arpenté sans fin les dunes qui s’enchaînent
A connu dans sa chair au pays de la soif
Les sensations parfaites d’avoir un but à soi.
Et qui comme Teilhard a eu révélation
après des mois de jeûne, après des jours de veille
que dans ce monde là tout n'était que merveille
qu'il suffisait de voir au cœur de la création
Débarrassé des choses qui encombrent nos vies
Dépouillé des artifices qui étouffent nos âmes
Placé devant des choix qui engagent nos vies
Qui nous ramènent à nous, à notre petitesse
Mesurer à ce point sous la voûte étoilée
Dans des déserts immenses, à quel point on est seul
Combien on est petit et on est dérisoire
Mais avoir là seulement maîtrise de son destin.
Comprendre que nous avons néanmoins une chance
Pouvoir conduire nos pas à force de volonté
En ayant fait le tri des désirs fabriqués
Vers ce qui compte enfin l’amour, la liberté.
Pierre BOUTET
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