Les huits cavaliers
Au bord du gouffre, sommes nous rendus au bord des gouffres ?
Bientôt de notre espèce ne serait ce la fin ?
Les risques accumulés en auront ils raison ?
Voulez vous que j’en fasse la triste addition ?
Un, la démographie qui voit l’espèce humaine
Proliférer partout au delà du possible,
Nous étions trois milliards et par ce prompt renfort
Nous voilà bientôt dix en un siècle d’efforts
Deux, la dégradation de l’environnement
La réduction de la biodiversité
et l’épuisement des ressources naturelles
La confirmation du changement climatique
Trois, l’affolement des marchés financiers
et l’éclatement des bulles spéculatives
la dérégulation des marchés financiers
la loi du mondialisme et des bourses étrangères
Quatre, la montée régulière des intégrismes
Religieux et des égoïsmes nationaux
Les discours sont partout de haine et de rejet
L’oubli des valeurs humaines d’amour et de respect
Cinq, la forte aggravation des inégalités
Au sein des sociétés partout dans le monde
Le capitalisme comme seule morale
L’argent comme étalon, comme seule mesure
Six, la multiplication des conflits armés
Au nom de vains prétextes, politiques, religieux
Cachant la convoitise, la prise de contrôle
Des ressources essentielles au développement
Sous les effets conjugués des guerres
Des changements climatiques et de la montée des eaux
Les barrières dressées pour endiguer leur flot
Huit, de surcroît et en raison de tout cela
La peur omniprésente qui nous saisit d’effroi
Qui obère le sens et ne laisse de place
Qu’aux réflexes usagés de déni et repli.
Tout ça pour ne citer que les huit principaux
Et face à ces défis nous sommes le bec dans l’eau
Un peu comme des poules qui ont trouvé un couteau
Je ne donne pas cher dès lors de notre peau.
Pour l’apprenti sorcier, les choses alors s’affolent
Elles suivent leurs cours et hors de tout contrôle
Nous conduisent tout droit au bord de précipices
Qui sont béants, ouverts en suite de nos caprices
Pierre BOUTET
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