Crépuscule
La caresse du soir frôle le satin des plaines
Les rougeoiements palpitent d'un soleil qui se meurt
Tous les feux de l'enfer dessinent sur les nuages
Des lueurs électriques comme en font les orages
Les crêtes des montagnes mordent ces cieux brûlants
Des escadres de vautours les sabrent en volant
Le crépuscule noie ces effets éphémères.
Et enlève à la scène ce qu'elle a d'effrayant.
Le vent du soir se lève et emporte l'instant
Les murmures des sources jouent un air cristallin
La cime des grands arbres balance en va et vient
Le vol des chauves souris zèbre le ciel couchant.
Une paix souveraine s'étend sur tout alors
Entre ce chien et loup, existe un temps mort
Dans ce moment précis qui paraît hors du monde
On peut se recueillir, il se compte en secondes.
Pierre BOUTET
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