Au loup !
La haut sur la colline tu es allée flâner
Parmi les sauvagines tu t’es même couchée
La tête vers les étoiles, les pieds dans le gazon
Tu as rêvé d’un monde, d’un nouvel horizon
D’un monde où les hommes auraient enfin la paix
D’une terre que les hommes enfin respecteraient
D’une vie plus sereine dont chaque instant serait
Comme une coupe pleine qu’il faudrait savourer.
Alors que tu rêvais un monstre est arrivé
Dans cette herbe épaisse il t’a vu allongée
Dans son esprit malade il t’as cru disposée
dans ses griffes fébriles, à te laisser aller.
Rassurons nous ma foi un ami était là
Il t’avait vu de loin aussi ce monstre hagard
Il a chassé le monstre, il t’a pris dans ses bras
Il t’a grondé un peu, remercie le hasard.
Petite fille candide faut te méfier du loup
Il est parmi les hommes, il peut être partout
Il guette les proies faciles prédateur redoutable
Mais aussi les plus faibles il est bien méprisable.
Petite fille candide reste avec tes semblables
Avec eux je t’assure il est bien préférable
De flâner sur la colline avec ton beau cartable
Les pieds dans le gazon, la tête dans les étoiles.
Pierre BOUTET
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